| Monsieur Jacques CANTON-DEBAT Au nom de la Société des études saint-simoniennes, dont Jacques a été un membre ancien et très fidèle, ainsi qu'en mon nom propre, je tiens à dire aujourd'hui le beau souvenir que toutes celles et tous ceux qui l'ont connu par notre association vont précieusement garder de l'homme et du chercheur: un homme toujours affable et disponible, d'une sociabilité sans faille, attentif autant que discret et d'une modestie touchante. À l'époque où nous l'avons le plus connu, celle de ses premières années de retraite, Jacques s'est montré dans notre association et au LIRE, le laboratoire Lyon 2-CNRS que je dirigeais à la Maison des sciences de l'homme, comme un historien qui s'est formé lui-même jusqu'à soutenir une thèse de très bonne tenue dans le but altruiste de dresser un exceptionnel, compréhensif et définitif monument d'érudition à la mémoire de son aïeul par alliance, le grand industriel lyonnais François Arlès-Dufour. Nous sommes depuis lors en admiration devant le véritable dévouement dont Jacques a ensuite fait preuve, tout en ne se mettant nullement en avant lui-même, pour faire revivre le souvenir d'Arlès-Dufour à Lyon et obtenir que des marques en soient durablement inscrites ou conservées dans la plupart des lieux et institutions ayant bénéficié de l'action et de la générosité de ce grand personnage. Le travail de Jacques Canton-Debat fait partie des plus belles réussites de ces dernières décennies sur le chemin de la redécouverte du saint-simonisme. Il fera toujours référence à propos de la figure capitale d'Arlès-Dufour à qui il a su rendre justice. Au-delà même des rangs de notre petite société savante, tous ceux et toutes celles qui l’ont lu, j’en ai eu de multiples témoignages, lui sont très reconnaissants de les avoir ainsi instruits. Permettez-moi de vous exprimer la grande tristesse de ses amis des études saint-simoniennes et le vide douloureux qui est le mien, personnellement, en ce jour parmi les plus cruels de votre deuil familial.
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